En suspendant au dernier moment le vote des subventions, le président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes relance son bras de fer avec le monde du spectacle vivant, qui en appelle au peuple.
Alors que l’éducation nationale s’apprête à fermer des lycées publics qui accueillent des élèves ayant un projet artistique, quelque 250 artistes, parmi lesquels Judith Chemla et Gauthier Capuçon, appellent, dans une tribune au Monde, à « mettre fin à cet abandon ».
Contrairement au cinéma, la fréquentation des salles de spectacles est en hausse depuis la fin du Covid. Pourtant, la situation reste compliquée pour les petits festivals, les opéras et les théâtres confrontés à l’inflation et obligés de se réinventer.
TRIBUNE - Un collectif de près de 300 personnalités dont Juliette Binoche, Abd Al Malik, Laure Calamy et Jean-Pierre Darroussin, s’adresse au président de la République dans une lettre ouverte pour affirmer leur opposition au texte.
«Monsieur le président de la République,
Théâtres, salles de concert, orchestres, maisons d’opéra… beaucoup de structures ont dû tailler dans leur programmation pour limiter leur déroute financière. Une situation sans précédent, aux causes multiples et lourde de risques pour l’avenir des politiques culturelles.
Confrontées à des frais d’électricité et de chauffage exorbitants, les scènes françaises tentent de survivre. Face à un soutien jugé insuffisant du ministère de la Culture, certaines sont contraintes de fermer temporairement ou de réduire le nombre de productions.
Les investissements nécessaires sont colossaux pour des structures à l'économie fragile et les aides dérisoires. Sans parler des défis patrimoniaux et des contraintes de confort du public et des artistes.
Elles enregistrent moins de disques que leurs homologues masculins, se produisent dans des salles plus petites, sont moins diffusées sur les ondes et en streaming… Dans la musique, les inégalités persistent, analyse dans sa chronique Guillaume Fraissard, chef du service Culture.
En vingt ans, l'Hexagone est remonté de 3 % à 7 % du marché mondial de l'art. A lui seul, il pèse la moitié du marché européen. Mais en adoptant une directive de l'UE qui porte la TVA de 5,5 à 20 %, la France est la seule des 27 pays membres à se tirer une balle dans le pied.
"Construisons ensemble la place du numérique dans la Culture", c'est la consultation publique lancée par le ministère de la Culture qui veut mobiliser l’écosystème culturel.
[Source : communiqué]