Après les annonces d’Emmanuel Macron relayées par Franck Riester, hier, les syndicats sont partagés entre soulagement et frustration.
Dans tous les pays, en raison de la fermeture des cinémas, théâtres, musées, salles de concert, la situation des acteurs de la culture est catastrophique. Mais les Etats ont répondu de façons très différentes aux appels à l’aide des créateurs.
Le président de la République a pris mercredi des mesures concrètes pour les intermittents et souhaite notamment que les artistes s’investissent davantage auprès des jeunes.
RÉACTIONS - Oubli du patrimoine, «jeunisme systématique», annonces vagues... Ceux qui font vivre le secteur expriment leurs réserves quant au plan de relance du président.
Une équipe de chercheurs spécialisée s'est livrée à l'analyse du manque à gagner résultant de l'annulation des 2.640 festivals musicaux d'avril à août qui habituellement enregistrent 18,1 millions d'entrées.
L'arrêt des festivals et spectacles engendre une masse considérable de billets à rembourser au public. Divers choix devraient être proposés : remboursement, report, avoir pour un autre spectacle, ou don solidaire.
Dans son "plan pour la culture", le président demande aux artistes de "donner un peu de leur temps" pour l'éducation des enfants.
Le secteur de la culture subit de plein fouet la pandémie. Si les grandes plateformes numériques, sous couvert de gratuité, saisissent l’occasion, de nombreuses initiatives soutiennent l’ancrage des acteurs culturels au sein des quartiers comme des territoires ruraux.
Catherine Ringer, Sébastien Daucé, Stanislas Nordey comptent parmi les douze invités que le président a entendu en visioconférence ce mercredi. Il a fait des propositions pour soutenir un secteur complètement à l'arrêt depuis deux mois.
«Le gouvernement doit annoncer au bénéfice de nos secteurs du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du cinéma un plan de relance à la mesure de ce que nous subissons et subirons encore sans doute longtemps», écrivent les organisations du spectacle.