
Le ministère de la Culture entame la mise en oeuvre concrète de la réorganisation de son administration centrale. Cette réforme concerne notamment les relations avec les collectivités.
La réorganisation du ministère de la Culture se met en place. Tous les textes ont été publiés (un décret et cinq arrêtés datés du 31 décembre 2020 et publiés au JO du 1er janvier 2021, auxquels s’ajoutent cinq décisions ministérielles datées du 5 janvier), et regroupés dans un numéro hors-série (n°4) du Bulletin officiel du ministère de la Culture. Un document qui servira de boussole pour se repérer dans la nouvelle architecture de la Rue de Valois.
Réorganisation ministérielle et crise sanitaire
Curieusement, cette réforme entre en vigueur alors que l’essentiel des activités culturelles est à l’arrêt pour cause de crise sanitaire et que le ministère consacre une part considérable de son activité au soutien des acteurs culturels frappés de plein fouet par la tourmente économique générée par la pandémie.
Pour autant, elle n’est pas une réponse directe à la crise. Cette nouvelle organisation a vu le jour bien avant le début de l’épidémie de covid-19, puisqu’elle a été amorcée par les ex-ministres de la Culture Françoise Nyssen (2017-2018) et Franck Riester (2018-2020), à l’époque où l’ensemble des ministères étaient invités à revoir leur architecture.
Encore à l’état d’ébauche, le dossier attendait Roselyne Bachelot à son arrivée le 6 juillet dernier. Cette dernière y a imprimé sa marque, « au vu des problèmes que la crise a exacerbés et des compléments sur lesquels le ministère devait se renforcer », indique-t-on Rue de Valois. La réforme porte donc malgré tout la marque de la crise que traverse le monde culturel.
Le ministère de la Culture, les territoires et leurs habitants
Pour les élus locaux, les professionnels travaillant en collectivités ou dans des structures qui leur sont liées (services et équipements culturels, associations etc.), et les artistes portant des projets avec les acteurs publics, la création de la Délégation générale à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle, dirigée par Noël Corbin, constitue la nouveauté majeure.
C’est désormais à ce niveau que va se jouer le portage des politiques transversales du ministère de la Culture qui concernent les collectivités, donc leurs habitants. Ainsi en est- il des politiques d’accessibilité et de démocratisation culturelle, de facilitation des pratiques artistiques en amateur, des enseignements artistiques, de contractualisation avec les collectivités etc. La nouvelle délégation aura aussi la main sur l’organisation des conseils territoriaux pour la culture (CTC), instance de dialogue entre le ministère et les collectivités. Autant de questions qui seront capitales lorsque le séisme sanitaire sera calmé et que les politiques culturelles territoriales au long cours reprendront leurs droits.
La nouvelle délégation générale assurera aussi le suivi et la tutelle de la SAS pass Culture, en charge du dispositif du même nom, dont Roselyne Bachelot a annoncé début janvier la généralisation.
Consolidation de l’expertise dans les différents secteurs culturels
Outre la visibilité de ses politiques transversales, le ministère de la Culture a également voulu consolider son expertise sectorielle, et unifier les fonctions supports (documentation, études, prospective, évaluation, action internationale etc.) au sein du secrétariat général, pour plus de lisibilité.
Pour ce qui est de ...
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