La Fédération nationale des collectivités pour la culture (FNCC) appelle les collectivités à renouer avec la vie culturelle. Elle estime que le ministère de la Culture ne doit pas gérer seul la crise et la déclinaison du plan de relance.
Quand va-t-on reprendre une vie culturelle normale ? Pour Jean-Philippe Lefèvreprésident de la Fédération nationale des collectivités pour la culture (FNCC), cette question n’a plus grand sens, alors que nul n’entrevoit pour l’instant la fin de l’épidémie. « Cessons d’attendre dans cet état de sidération que tout redevienne comme avant, et sortons de l’alternative du tout ou rien, de l’ouverture ou de la fermeture des équipements. Il est temps de se demander comment on peut reconstituer le lien entre l’art, les artistes et la population. C’est le rôle de la puissance publique. »
La culture « réelle » dans l’espace public
Pour autant, il ne s’agit de s’affranchir ni de la fermeture administrative des équipements culturels, ni du respect des règles anti-covid, qui doit rester « une obsession absolue », insiste le président de la FNCC.
Pour cela, les élus à la culture misent sur l’espace public. « A l’initiative de collectivités territoriales de toutes tailles, et en lien avec les autorités locales de santé, des expérimentations de réappropriation des espaces publics par les artistes sont ou vont être envisagées », annonce la FNCC dans un communiqué du 28 janvier.
Pour les élus à la culture, il y a urgence. Car, pour l’essentiel, les pratiques culturelles sont aujourd’hui dématérialisées, comme le montre la récente étude du ministère de la Culture publiée en décembre 2020. « Il n’est pas concevable de rester sur le tout numérique. La relation entre les Français et la culture réelle est en train de se déliter. Même les baby boomers sont passés au numérique !, souligne Jean-Philippe Lefèvre. Et le numérique conduit à l’entre-soi. »
Etre entendus par le ministère de la Culture
En appelant ses adhérents à être pro-actifs, la FNCC entend démontrer que les collectivités sont capables de trouver des voies alternatives pour éviter que se creusent encore un peu plus les inégalités sociales et territoriales. « Il s’agit pour nous d’être volontaristes et imaginatifs pour adapter les politiques culturelles au contexte de la crise sanitaire », plaide son président.
Pour la FNCC, en faire la preuve par l’exemple constitue un argument pour« être entendue » par le ministère de la Culture, et « partie prenante des décisions quant à un calendrier de réouverture et aux conditions sanitaires applicables tant dans les territoires qu’au niveau national », comme elle le revendique dans son communiqué. De même, elle veut être impliquée dans la déclinaison du plan de relance.
Mais qu’adviendrait-il si...
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