
Le producteur et distributeur Jean Labadie s’inquiète pour l’avenir du secteur, aux prises avec la concurrence des télévisions et des plateformes.
Fondateur de Bac Films en 1986, puis du Pacte en 2007, le producteur et distributeur Jean Labadie connaît de nombreux succès depuis trente-cinq ans et collectionne les palmes d’or. Cet été, il a sorti le magnifique Onoda d’Arthur Harari et depuis septembre, Flag Day de Sean Penn, la Fracture de Catherine Corsini et mercredi, Tre Piani de Nanni Moretti. Il revient pour Libération sur les difficultés du secteur qui fait face à une diminution inquiétante du public sur le segment du cinéma d’auteur et à l’offensive des plateformes dont la dernière en date de Netflix, projetant une programmation de ses films porteurs dans plusieurs salles en France, a suscité un tollé.
Quel premier bilan tirez-vous de cette rentrée ?
A priori, on est contents… Les salles sont rouvertes, on peut sortir les films. Mais la communication gouvernementale qui a systématiquement désigné les lieux de culture – par ailleurs qualifiés à répétition de «non essentiels» – comme des zones à risque, les fermant pendant des mois puis s’en servant de secteur…
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