La cascade de reports des spectacles, expositions, sorties de films ou de livres met en évidence une inflation structurelle de l’offre et une programmation de plus en plus verrouillée. Un système à repenser ?
La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) appelle jeudi 7 mai "l'ensemble des radios, plateformes, diffuseurs" au soutien de la filière musicale française, "notamment en renforçant la visibilité et la diffusion de productions" nationales.
Annoncé par Emmanuel Macron, mercredi 6 mai, parmi d’autres mesures pour soutenir la culture, ce système d’aide aux artistes avait été imaginé aux Etats-Unis après la crise de 1929.
Après les annonces d’Emmanuel Macron relayées par Franck Riester, hier, les syndicats sont partagés entre soulagement et frustration.
Le président de la République a pris mercredi des mesures concrètes pour les intermittents et souhaite notamment que les artistes s’investissent davantage auprès des jeunes.
RÉACTIONS - Oubli du patrimoine, «jeunisme systématique», annonces vagues... Ceux qui font vivre le secteur expriment leurs réserves quant au plan de relance du président.
Une équipe de chercheurs spécialisée s'est livrée à l'analyse du manque à gagner résultant de l'annulation des 2.640 festivals musicaux d'avril à août qui habituellement enregistrent 18,1 millions d'entrées.
L'arrêt des festivals et spectacles engendre une masse considérable de billets à rembourser au public. Divers choix devraient être proposés : remboursement, report, avoir pour un autre spectacle, ou don solidaire.
Dans son "plan pour la culture", le président demande aux artistes de "donner un peu de leur temps" pour l'éducation des enfants.
Catherine Ringer, Sébastien Daucé, Stanislas Nordey comptent parmi les douze invités que le président a entendu en visioconférence ce mercredi. Il a fait des propositions pour soutenir un secteur complètement à l'arrêt depuis deux mois.