Le ministère de la Culture va changer de main. Roselyne Bachelot ne devrait pas être reconduite dans ses fonctions. Mais qui pourrait la remplacer ?
Un tailleur vert fluo immanquable dans la cour de l'Elysée et sous les ors de la salle des fêtes du palais présidentiel à l'occasion de l'investiture d'Emmanuel Macron. L'une des dernières images de Roselyne Bachelot restera dans les mémoires, elle qui s'apprête à quitter son poste de ministre de la Culture après un peu moins de deux ans à la tête de l'administration. A 75 ans, il est peu probable de voir l'ex-ministre de l'Écologie, mais aussi de la Santé, rempiler au Palais Royal, siège du ministère. Portefeuille souvent décrié, dont on ne dit que seul Jack Lang fut le dernier grand ministre de la Culture, il semble souffrir d'un manque d'incarnation d'un placement de ses dossiers en dessous de la pile au plus haut sommet de l'État, n'apparaissant jamais comme prioritaire. Surtout, l'organisation a été épinglée par la Cour des comptes en décembre 2021, l'organe de contrôle la sommant de se réorganiser et de redéfinir ses objectifs. Emmanuel Macron et Elisabeth Borne auront-ils en tête ces considérations à l'heure de choisir le successeur de Roselyne Bachelot et d'établir son périmètre d'action ?
Quel ministre succèdera à Roselyne Bachelot au ministère de la Culture ?
Depuis la création du ministère de la Culture en 1959, 25 ministres de la Culture se sont succédé dans les différents gouvernements. Si dans l'ordre protocolaire, la fonction n'arrive qu'en deuxième partie, certains se bousculent pour s'installer à la tête de l'administration. Si, pour l'heure, aucun nom ne se dégage véritablement, une rumeur est insistante et plusieurs hypothèses sont formulées. Le CV le plus en vue actuellement serait celui de Rachel Khan. L'actrice, écrivaine mais aussi juriste pourrait être nommée. L'éventualité avait été formulée dès la victoire d'Emmanuel Macron et son profil sera inscrit sur des listes de possibles gouvernements. Auteure de Racée, "un acte de libération de la parole contre la domination dans la lutte antiraciste de la pensée décoloniale" comme elle l'a décrit à Charlie Hebdo, celle qui se décrit comme une universaliste est cajolée par LREM. L'ex-conseillère culture de Jean-Paul Huchon, ancien président PS de l'Île-de-France, a dirigé un groupe de travail "sur l'immigration, l'intégration et la laïcité" durant la campagne d'Emmanuel Macron.
Par ailleurs, diverses hypothèses sont formulées : Aurore Bergé, députée LREM des Yvelines, est très engagée sur la question de la culture, membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Education à l'Assemblée nationale dans laquelle elle a mené plusieurs missions parlementaires en lien avec ce domaine, sur l'audiovisuel, la politique culturelle ou encore sur l'impact de la crise du Covid sur le secteur. Président de cette même commission, Bruno Studer, engagé sur la protection numérique, pourrait également être cité, tout comme Rima Abdul-Malak, conseillère culture et communication d'Emmanuel Macron à l'Elysée, passée par la direction du cabinet de Christophe Girard, chargé de la Culture à la mairie de Paris de 2010 à 2012. Décrite comme faisant de l'ombre à Roselyne Bachelot, pourrait-elle prendre sa place ? Et si le poste était finalement pourvu par une personnalité surprise ? Le nom de Claire Chazal, ancienne présentatrice vedette du JT de TF1, aurait déjà été approchée...
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