Financé en majorité par la Ville de Paris, ce joyaux de la comédie musicale en France est depuis août 2020 privé de direction. Le voilà devenu une coquille vide, sans vision, sans perspective... À l’image de la politique culturelle parisienne ?
Finalement, le Théâtre du Rond-Point, à Paris, financé à parité par la Ville et par l’État, a de la chance. Jean-Michel Ribes, son directeur, quittera ses fonctions le 31 décembre 2022 – après en avoir fait l’une des scènes les plus riches et les plus dynamiques de la capitale – mais on connaît déjà ses successeurs : Laurence de Magalhes et Stéphane Ricordel, qui officient au Théâtre Montfort dans le 15e arrondissement.
Le Théâtre du Châtelet n’a pas cette veine. Sa dernière directrice artistique, la Britannique Ruth Mackenzie en a été chassée le 28 août 2020 après un audit accablant sur sa gestion financière et managériale. Depuis ? On attend toujours que l’Hôtel de Ville – dont il dépend entièrement – nomme la personne qui lui succédera afin de ranimer ce théâtre dont Jean-Luc Choplin avait su faire un lieu unique à Paris : le temple d’une comédie musicale de qualité, dont certains spectacles étaient produits in situ par de formidables ateliers de décors et de costumes avant d’être exportés jusqu’à Broadway.
À peine arrivée, Mackenzie avait tout cassé. Sa programmation ? Calamiteuse, suintant les bons sentiments. Sans parler de l’escroquerie que fut Dau, plongée grand-guignolesque au cœur de l’Union soviétique, imaginée par le prétentieux Ilia Khrjhanovski. Thomas Lauriot dit Prevost, son directeur général, aux commandes depuis son départ, a continué sur cette lancée. Le Châtelet est devenu...
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