
Les grands rassemblements musicaux sont devenus les lieux de la sacro-sainte « expérience » commune et partagée, la grand-messe des temps modernes. On y brandit son smartphone à tout moment, histoire de ne surtout rien rater… Mais rater quoi, en fait ?
Et vous, qu’allez-vous voir, qu’allez-vous écouter, lorsque vous vous rendez à un concert que vous attendiez depuis longtemps – un grand, un petit, un rassemblement géant dans un festival en plein air, un show millimétré pour 10 000 spectateurs dans une « arena », ou un concert de votre groupe de punk rock préféré dans un club en sous-sol ? Qu’est-ce qui vous motive en premier lieu ? Qu’est-ce qui vous excite, vous stimule, vous rend impatient ? Et par ailleurs, qu’est-ce qui justifie que vous puissiez dépenser jusqu’à 150 euros (et parfois même plus) pour certains de ces moments de musique en public, de musique en partage ?
Ce sujet ayant une forte dimension personnelle – j’ai toujours pensé que les concerts auxquels nous avons le bonheur d’assister dans notre vie nous constituent, ils sont des marqueurs sensibles de notre parcours, ils tissent un fil intime –, je vais ici assumer d’écrire à la première personne. Et je commencerai par vous dire que j’ai eu l’idée et l'envie d’écrire ce billet après que trois images « scéniques » m’ont particulièrement marqué durant le mois de juillet. Trois images qui, selon moi, disent quelque chose de notre...
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