
Le ministère de la Culture a publié le 29 juillet dernier le « baromètre des festivals 2024 ». Ce document, dont une partie avait été présenté en mars dernier à Reims (Marne) lors du Forum des festivals, constitue un vaste panorama d’un secteur que la crise budgétaire fragilise grandement.
À partir des données fournies par quelque 2 000 structures ayant répondu à son enquête, le Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation (Deps) du ministère de la Culture a étudié les festivals sous toutes leurs coutures : domaine de programmation, saisonnalité, ancienneté, statut juridique, durée, jauge, dispositifs de programmation (plein-air, salle, nombre de sites, itinérance…), engagement dans la transition écologique, lutte contre les violences sexistes et sexuelles, gratuité ou billets payants, résultat financier pour 2024, enjeux et défis économiques et sociaux, etc.
« Le baromètre des festivals répond à la volonté du ministère de la Culture, de ses opérateurs et des fédérations et associations professionnelles de disposer d’un outil de mesure de l’activité festivalière dès la fin de la saison estivale au cours de laquelle se déroulent une partie des festivals emblématiques », expliquent ses auteurs. Au cours des mois à venir, le Deps devrait déjà avoir des données sur l’édition 2025.
Une mosaïque de festivals extrêmement diversifiée
Le « baromètre des festivals 2024 » constitue donc une mine d’informations sur un secteur affaibli par la crise budgétaire que traversent les politiques culturelles avec, dans beaucoup de cas, une baisse ou une suppression des subventions des collectivités territoriales.
Ce vaste panorama montre la très grande diversité de ce secteur : du mégafestival accueillant des stars internationales à l’évènement qui repose essentiellement sur les épaules de bénévoles passionnés et impliqués dans la vie rurale.
La grande diversité concerne aussi les domaines artistiques : cinéma, musique, théâtre, littérature, audiovisuel, arts visuels, sans oublier les événements pluridisciplinaires. Les statistiques du Deps montrent toutefois une dominante : le spectacle vivant, dans lequel les deux tiers des festivals sont investis, dont 46 % dans la musique.
L’effet ciseaux lisible dans les données de gestion
Autre grand enseignement : la fragilité économique et financière de beaucoup de structures organisatrices. En 2024, plus de la moitié des festivals ont connu une hausse de leurs dépenses artistiques et des coûts techniques et de sécurité.
En revanche, les recettes de billetterie sont restées stables, voire ont...
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