
Dans une tribune publiée par “Mediapart” le 6 septembre, des musiciens français et internationaux dénoncent la situation à Gaza, et appellent à “engager une réflexion collective sur les questions politiques”. Une initiative rare.
Jusqu’ici la situation en Palestine n’avait provoqué que quelques prises de position isolées au sein du monde du classique. Le 6 septembre, plusieurs centaines d’artistes issus des musiques anciennes, baroques, classiques et contemporaines, se sont réunis autour d’une tribune publiée dans Mediapart, appelant le milieu « à clarifier ses positions au sujet du génocide en cours à Gaza ».
« La musique classique, dans son ensemble, entretient un lien indéniable avec l’histoire des États européens. Il nous semble essentiel que cette tradition ne soit pas confondue avec une certaine forme de conservatisme qui se traduirait par une récupération et une appropriation de ces musiques du passé par un camp politique affilié à la domination. » Désormais portée par plus de sept cents signataires, elle pointe entre autres la « responsabilité des gouvernements étatsunien et européens » dans le conflit et appuie sur la nécessité pour le milieu du classique de veiller « à ne pas se rendre complice par son silence ou son inaction ».
Cette initiative collective est d’autant plus remarquable que de nombreux artistes reconnus et internationaux figurent dans cette tribune. Parmi eux, le pianiste Adam Laloum, le violoncelliste Bruno Philippe, le trompettiste Romain Leleu, la mezzo-soprano Lucile Richardot, ou...
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