
Samedi 4 octobre, cette nouvelle Maison des cultures urbaines installée dans l’ancien Pavillon Villette a fêté son inauguration. Impulsé par le ministère de la Culture, le projet compte héberger des pratiques artistiques “marginales”. Un point sur les premiers axes.
Un nouveau lieu pour le hip-hop à Paris ? Samedi soir, on se pressait à Freestyle Villette, la Maison des cultures urbaines pour assister à une soirée de battles de danse et de concerts rap enflammée, dans le parc de la Villette, à côté de la Cité des sciences. Le 18 mars dernier, la ministre de la Culture, Rachida Dati, annonçait l’ouverture de cet espace consacré aux cultures dites « urbaines » (danses hip-hop et de club, rap, musiques électroniques, street art et sport urbain), piloté par la Villette. Grâce à cette initiative lancée de manière précipitée (les élections municipales de mars 2026 n’y seraient pas pour rien), la ministre entend donner une place méritée à des pratiques identifiées comme « marginales ».
Ni le bâtiment, anciennement WIP, lieu consacré aux événements et battles hip-hop de 2010 à 2017, ni le nom « Freestyle », festival de hip-hop ici organisé depuis 2015, ne sont nouveaux. L’inédit réside dans une subvention de 1,7 million d’euros du ministère pour rénover le pavillon de 1 000 mètres carrés et un budget annuel de fonctionnement de 500 000 euros. Mais aussi un jury de neuf experts des disciplines concernées — dont Hugo Vitrani, commissaire d’expositions au Palais de Tokyo, les chorégraphes Saïdo Lehlouh du collectif FAIR-E et Blanca Li, directrice de la Villette sur le départ après un an en poste. Ils choisiront début novembre vingt projets, parmi les deux cent vingt-six envoyés depuis juin. Autant de « cartes blanches » réparties dans la saison.
"Notre responsabilité, n’est pas juste de défendre le hip-hop, mais d’ouvrir des espaces pour permettre aux pratiques marginalisées d’exister pleinement."
Céline Gallet, membre de FAIR-E, collectif cocurateur de la soirée d’ouverture
Résidences d’artistes, battles, réalisation de fresques murales et mise à disposition d’espaces extérieurs pourraient être au programme, même si les équipes naviguent à vue. « On souhaite créer un lieu ressources pour les artistes, collectifs et compagnies. Un tremplin pour ceux qui passent sous le radar institutionnel, mais aussi un lieu de référence ouvert au public », abonde Eliott Pinel, chef de projet à la direction générale de la Villette depuis 2023 et co-organisateur de Freestyle avec Lisa Dulin. « On accompagne ces esthétiques depuis trente ans. Les Rencontres urbaines de la Villette, créées en 1996, ont été suivies par une programmation danse hip-hop la Villette, mais aussi par des événements musicaux, comme le festival Villette sonique [de 2006 à 2021, ndlr] », rappelle cette
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