Face à une hausse importante du nombre d’actions de formation pour les intermittents du spectacle, l’Afdas a été contrainte de revoir ses modalités de financement. Plafonds ajustés, carences allongées… Ces mesures sont entrées en vigueur en juin dernier

Au téléphone ce mardi 9 septembre, Guillaume Doisneau a une bonne et une mauvaise nouvelle. Point positif : « Les intermittents du spectacle nous sollicitent beaucoup plus depuis la sortie du covid », se réjouit le directeur « conseil branches et subventions » de l’Afdas. Avec 24 413 actions de formation à destination des intermittents et intermittentes du spectacle en 2024, l’Opco (pour « opérateur de compétences », organisme paritaire collecteur agréé) aurait financé 39 % de projets supplémentaires par rapport à 2023.

Le revers de la médaille, c’est qu’avec un budget inchangé, l’Afdas est contrainte de trouver « le juste équilibre entre le volume de formation, le montant total financé, et le niveau d’accès pour l’ensemble du public ». Cette équation était à l’ordre du jour du conseil d’administration du 26 juin dernier.

Les délais de carence allongés

Ce jour-là, l’ensemble des propositions des organisations paritaires (représentantes des employeurs et des salariés) ont été acceptées. Pour les intermittents du spectacle, la principale mesure, selon Guillaume Doisneau, concerne les formations certifiantes, inscrites au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). « Elles ne seront plus financées par les services de l’Afdas mais par le compte personnel de formation (CPF), via le dispositif géré par la Caisse des dépôts. Nous avons un abondement pour compléter le financement. Cela nous permettra de prendre en charge l’ensemble de nos dossiers sur l’année 2025 », se satisfait le représentant de l’OPCO.

Concernant les formations non certifiantes – où l’on retrouve la grande majorité des modules techniques –, deux évolutions majeures sont à noter : l’ajustement des barèmes de financement, mais surtout l’allongement des...