
Le Syndicat des musiques actuelles a dévoilé un bilan peu reluisant pour 2025. Concurrence des concerts en stade, aléas climatiques, hausse des dépenses… La situation comptable s’est aggravée et pourrait obliger à des solutions radicales.
«On réfléchit maintenant à des dates en itinérance à l’année », dit Steven Jourdan, patron du festival Un singe en été. Comme lui, ils sont nombreux dans le secteur des musiques actuelles à repenser leur modèle de fond en comble. À côté de ceux qui envisagent de faire voyager leur événement tout au long de l’année sur un territoire, d’autres songent à passer à une édition biennale (tous les deux ans), tout en diversifiant leurs financements. « On en a marre de faire attention à la météo et de toujours y penser », ajoute un autre. Certains envisagent même la hausse du prix des billets, alors qu’elle était jusqu’ici un repoussoir.
Parmi les 210 festivals adhérents du Syndicat des musiques actuelles, entre grands raouts (Le Cabaret vert, les Suds à Arles, Marsatac) et rassemblements plus modestes (Un singe en été, Biches Festival), c’est la course aux idées neuves. Car le bilan de l’année 2025, présenté ce matin dans le cadre du MaMA Festival, qui rassemble les professionnels du secteur à Paris, et publié dans la foulée, n’est guère réjouissant. Les constats sont les mêmes qu’en 2024, mais en pire.
Un déficit moyen de 108 000 euros
Florilège : l’an passé, la moitié des festivals étaient déficitaires, avec une dette moyenne de 75 000 euros. Cette année, ils sont autant à rester dans le rouge, et le déficit moyen grimpe à 108 000 euros. En 2024, près de la moitié des festivals remplissant à plus de 90 % étaient déficitaires. En 2025 ? Le seuil de rentabilité ou « break », soit le pourcentage de la jauge à atteindre pour parvenir à l’équilibre financier, est en moyenne de 82 %. Et un quart des festivals ne sont pas sûrs de pouvoir avoir lieu...
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