La nouvelle ministre de la culture a rencontré, mardi 24 mai, les professionnels du cinéma au cours du Festival de Cannes
Rima Abdul-Malak a monté les marches du 75e Festival de Cannes – rite initiatique pour tous les ministres de la culture – mardi 24 mai, en fin d’après-midi, pour la séance de L’Innocent, de Louis Garrel, projeté hors compétition dans le Grand Théâtre Lumière. La nouvelle locataire de la Rue de Valois a partagé son ascension sur le tapis rouge avec les six jeunes ambassadeurs du Pass culture qui s’étaient fait refouler, la veille, en bas des marches. Signe que la ministre est à la fois attachée au sort de la jeunesse et de ce projet, qu’elle a d’ailleurs mis en œuvre à l’Elysée en tant que conseillère culture et médias. Tempo parfait, puisque le jour même, le Pass culture revendiquait 1,9 million de jeunes bénéficiaires pour le premier anniversaire de sa généralisation.
Dans la matinée, la ministre a assisté à la projection d’un autre film, Barrage, le premier long-métrage d’Ali Cherri, un plasticien réalisateur, qui, comme elle, est né à Beyrouth et vit à Paris. Tourné au Soudan pendant la révolution, ce film était projeté à la Quinzaine des réalisateurs. Obligée, comme tous les membres du gouvernement, d’observer une période de réserve avant les élections législatives, la ministre n’a fait aucune annonce ni déclaration publique. Elle a en revanche rencontré, lors d’un déjeuner organisé par le Centre national du cinéma et de l’image animée, une quinzaine de professionnels du 7e art, représentant les producteurs, les distributeurs, les exploitants de salles, les réalisateurs, les industries techniques, les agents, les auteurs, les scénaristes, etc.
Rima Abdul-Malak a évoqué la difficulté à faire revenir le public au cinéma – quitte à envisager une campagne de communication sur ce sujet –, ainsi que les problèmes d’exposition des films en salle. Dans ce genre d’exercice imposé, chacun, ou presque, y est allé de son petit couplet de doléances. Certains ont plaidé pour leur chapelle, d’autres ont élargi le débat. La ministre a rappelé l’engagement pris par le chef de l’Etat de trouver des recettes garanties afin de pallier la fin prochaine de la redevance audiovisuelle. La plupart des invités l’avaient déjà vue à l’Elysée et jugeaient l’ambiance « agréable » et « sympathique ». D’autant plus que Rima Abdul-Malak connaît déjà bien les sujets, « exactement comme quand Audrey Azoulay était arrivée », note l’un d’eux...
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