EDITORIAL. Alors qu’il vit une catastrophe sans précédent, le monde de la culture a besoin non seulement d’une sérieuse bouée financière, mais aussi de projets de relance concrets.
« Double lame », « triple peine », « angle mort des soutiens de l’État »... Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, le président de la Sacem souligne la situation critique des auteurs, des compositeurs et éditeurs de musique. Et prévient : l’Etat devra être à la hauteur des enjeux.
Afin de soutenir la culture, le gouvernement allemand a décidé de transformer les billets achetés pour des concerts, festivals, ou événements sportifs par des bons, valables jusqu’en fin 2021.
Les festivals prévus avant la mi-juillet ont été annulés en France. Sans aide de l’Etat, beaucoup ne s’en relèveront pas, selon le sociologue Emmanuel Négrier.
Annulés à cause de la pandémie de Covid-19, ces événements, pour lesquels une œuvre est d’abord une certaine somme d’argent et une occasion de spéculation, ont plus généralement du plomb dans l’aile, observe dans sa chronique Philippe Dagen, journaliste au « Monde ».
Les mesures d’isolement prises dans le cadre de la lutte contre le coronavirus ont durablement fragilisé le monde du spectacle vivant. De quels outils et ressources disposent ses acteurs pour envisager l’après-confinement ?
Le groupe Disney lance sa plate-forme payante de films et séries nommée Disney+ le 7 avril. Le succès décuplé de ce genre de plates-formes, avec le confinement, se fera au détriment des théâtres, musées et cinémas, avertit Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde », dans sa chronique.
Chronique. Le confinement devait offrir du temps pour lire Proust ou Karine Tuil, regarder des films, déguster en DVD la Tétralogie, de Wagner, mise en scène par Patrice Chéreau. Pour se poser.
Le voisin de Laura est venu frapper à sa porte le premier jour du confinement. « Peut-on trouver un arrangement ? Je dois travailler chez moi… et si vous chantez en même temps, ce n’est pas possible.
Dans cette période de confinement, le relais que constitue le numérique pour la culture est une occasion d’en finir avec l’opposition entre culture des écrans et culture IRL « in real life », entre culture partagée et culture solitaire.