Plus de deux cent mille visiteurs se sont déjà pressés pour découvrir les créations gonflables exposées à la Grande Halle de la Villette, à Paris. Un succès qui confirme la tendance de fond du renouvellement des modes d’accès à la culture.
Est-ce une exposition ou un formidable terrain de jeu ? En découvrant les œuvres gonflables surdimensionnées de « Pop air » dans la Grande Halle de la Villette, à Paris, on hésite d’abord. Les enfants venus en famille, eux, ne se posent pas la question. Dès la première salle, devant Cupid’s Koi Garden, du studio australien Eness, ils pressent de leurs petites mains la fontaine de 6 mètres de haut pour en faire jaillir l’eau. Plus loin, ils plongent avec le même plaisir dans l’Hypercosmo, immense piscine à bulles imaginée par le collectif italien Quiet Ensemble. Les adultes ne résistent pas davantage et se laissent porter par le million de petites balles rassemblées dans le bassin pour flotter sous un ciel de ballons.
Deux cent soixante-quinze mille visiteurs se sont déjà pressés pour découvrir les créations gonflables d’une quinzaine d’artistes internationaux ici réunies. Difficile d’imaginer expérience plus immersive. Et « immersif » semble le nouveau mot d’ordre de la culture. Depuis 2018, l’Atelier des lumières déploie ses expositions numériques autour de Van Gogh, Cézanne ou Kandinsky, et le succès ne se dément pas, notamment auprès des plus jeunes, au point d’inspirer plusieurs projets à la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais. Les annonces se multiplient, qui osent bousculer le rapport à l’art pour risquer une approche plus sensorielle.
À condition de ne pas réduire la culture à un simple divertissement, et d’éviter l’envol des prix, c’est une stimulante...
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