
La 79e édition du Festival d’Avignon pâtit de l’absence de lignes artistiques fortes et de prises de risque. À de rares exceptions près, théâtre et danse peinent à se montrer à la hauteur des grandes inquiétudes et des violences actuelles.
Au terme de sa première semaine, c’est un paysage artistique sans grand relief que présente la 79e édition du Festival d’Avignon. Nous évoquions dans notre précédent numéro la faiblesse du focus consacré à la langue arabe, pourtant présenté comme l’une des colonnes vertébrales de l’édition. Au moment où nous écrivons cet article, nulle proposition ne vient hélas contredire ou nuancer cette affirmation.
Le grand spectacle d’ouverture du Festival, Nôt – « nuit » en créole cap-verdien – de Marlene Monteiro Freitas, qui s’est joué dans la Cour d’honneur du Palais des papes, a au contraire de quoi renforcer notre sévérité sur ce pan de la programmation. En la présence d’un socle solide d’écritures portées par des artistes issus des différents pays du monde arabe, la commande par le Festival d’une création autour des Mille et une nuits à une chorégraphe cap-verdienne aurait pu ne pas trop déconcerter. Or les écritures théâtrales arabes ne sont...
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