Alors qu'il vient d'accueillir des VIP au Sommet de la Francophonie , il a déjà attiré un très nombreux public à Villers-Cotterêts, dans un lieu qui brasse les cultures et casse les codes.
La France vient d'accueillir le Sommet de la francophonie. Mais Paul Rondin la célèbre toute l'année. A 53 ans, il est désormais le directeur de la Cité internationale de la langue française, inaugurée le 30 octobre 2023 par le Président Macron, au sein du château réhabilité de Villers-Cotterêts, patrie d'Alexandre Dumas, dans l'Aisne. Une nomination méritée pour cet amoureux des arts et lettres qui organisait sa première exposition à 12 ans dans la cave de son immeuble francilien. «Je ne suis pas un artiste mais j'ai toujours eu la passion d'amener le public à la culture, confie-t-il. En 1988, à 18 ans, lorsque j'étais étudiant en hypokhâgne, j'ai organisé un festival décalé à Villeneuve-sur-Fère, où mes grands-parents habitaient, dans la maison de Paul Claudel à l'abandon », se souvient ce curieux de tout.
Formé en littérature, gestion des institutions culturelles et sciences politiques, il a longtemps fait tandem avec son mentor, Olivier Py qu'il a rejoint en 2000. L'auteur, acteur, metteur en scène, est alors à la tête du Centre Dramatique National d'Orléans. Paul Rondin devient son administrateur, puis le suit en 2007, à l'Odéon à Paris et en 2012 au Festival d'Avignon, sur fond de confiance mutuelle doublée d'une saine émulation.
250.000 visiteurs
« Déjà l'Odéon était un lieu patrimonial à l'architecture imposante. J'ai voulu le rendre plus accessible, en installant un restaurant et en l'ouvrant à toutes les disciplines. On attirait de jeunes décrocheurs grâce à des ateliers animés par un rappeur, se remémore-t-il. A Avignon, la réussite du festival est étroitement liée à ce dialogue entre création et patrimoine, qui permet une rencontre particulière avec le public : c'est ce que je veux recréer à la Cité », explique ce pilote dont la boussole a toujours été l'intérêt général.
Mais pas question de faire de ce site, où François 1er signa l'ordonnance qui imposa le Français dans les actes juridiques et administratifs, un endroit solennel. Paul Rondin y défend...
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