
Signée par les ministères de la Culture, de la Santé et de l’Autonomie, la nouvelle convention « Culture et santé » a vocation à affirmer les droits culturels des patients et des personnes accompagnées. Cette année, elle soutient des projets artistiques et culturels mettant notamment l’accent sur la prévention, la formation et la santé mentale.
L’Organisation mondiale pour la santé l’affirme, « l’art peut être bénéfique pour la santé, tant physique que mentale » et « la culture soutient la bientraitance ». Cet été, forts de cette conviction, la ministre de la Culture, Rachida Dati, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, et la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, ont repris une « tradition » qui perdure depuis 1999 – année de signature du premier texte interministériel – en signant la nouvelle convention « Culture et santé », qui lie leurs trois ministères.
Le texte traduit un soutien aux projets artistiques et culturels en direction des personnes prises en charge en établissements de santé, ou médico-sociaux, ou des personnes en situation de handicap vivant à domicile. Cette politique interministérielle participe à amener la culture au plus près des citoyens et à développer le partage d’expériences entre les acteurs – aussi bien personnes hospitalisées, personnes âgées ou handicapées, familles, professionnels de la santé et du médico-social.
Passer outre la vulnérabilité
Cette année, la nouvelle convention « culture et santé » cible notamment « les enjeux de prévention et de formation, de lien avec les collectivités territoriales et de structuration pérenne ». Elle entend « favoriser une véritable politique culturelle dans les établissements de santé et médico-sociaux, à travers des commandes et des résidences, mais aussi en stimulant l’expression et la pratique artistique de patients qui ne se réduisent pas à leur vulnérabilité ». Elle insiste sur les enjeux de santé mentale, grande cause nationale 2025, et renforce son volet « handicap ».
Ce programme couvre l’ensemble des secteurs artistiques et culturels : spectacle vivant, arts visuels et arts numériques, cinéma-audiovisuel, livre et lecture, patrimoines, musées, archives.
Des financements locaux
Cependant, il n’existe pas d’enveloppe spécifique dédiée exclusivement aux mesures de la convention, précise le ministère chargé de l’Autonomie et du Handicap. Elles sont cofinancées par les agences régionales de santé et les directions régionales des affaires culturelles (Drac). En 2024, ces dernières ont alloué plus de 6 millions d’euros à ces politiques. Au niveau national, environ 200 000 euros sont mobilisés par le ministère de la Culture pour des structures d’envergure nationale (APF France Handicap, Fédération des Aveugles de France, Musique et Santé, Culture Relax, etc.), auxquels s’ajoutent les financements des ARS via leur
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