
L'Opéra de Paris engage un vaste chantier de rénovation des bâtiments et des espaces scéniques. Les salles de Bastille et Garnier fermeront pour deux ans. Chanel a promis un soutien de 50 millions d'euros. D'autres mécènes fidèles devraient suivre.
Du beau monde était réuni ce mardi pour le lancement du projet de rénovation de l'écosystème de l'Opéra national de Paris qui comprend les salles de Bastille et Garnier, l'Ecole de danse à Nanterre et les Ateliers Berthier.
Autour du patron de l'institution, Alexander Neef, renouvelé jusqu'en 2032, étaient réunis la ministre de la Culture, Rachida Dati, le président de l'Association pour le rayonnement de l'Opéra de Paris (Arop) et directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, le président des conseils d'administrations de l'Opéra de Paris et d'Engie, Jean-Pierre Clamadieu, et le président de la division mode de la maison Chanel, Bruno Pavlovsky.
Si la fermeture du palais Garnier et de Bastille pour deux ans était déjà connue afin de procéder pour chacun à une rénovation bâtimentaire et scénique - le premier de la mi-2027 à la mi-2029, le second de la mi-2030 à la mi-2032 - c'est un programme beaucoup plus ambitieux qui a été présenté. Son coût grimpe de 200 millions à 450,8 millions d'euros d'ici à 2032 (268,6 millions pour Bastille, 95 millions pour Garnier, le reste pour les ateliers et l'école), financé aux trois quarts par l'établissement, le reste par l'Etat.
Repenser l'accès à Bastille
Il a en effet été décidé d'ouvrir Bastille sur la ville, et ce, non plus uniquement en soirée mais toute la journée, à la manière de Covent Garden à Londres, du Grand Palais ou de Radio France. Cela passe par l'accès repensé au bâtiment dont les imposantes marches extérieures sont dissuasives, mais aussi par l'animation de ses sept étages de plateaux vides. « Un concours d'architectes va être lancé pour ce faire dès cet automne », a précisé Rachida Dati.
L'idée est de donner envie à de nouveaux publics d'entrer, en en faisant un lieu riche de propositions culturelles et de restauration où il fera bon se balader. Les dépenses consacrées aux animations pourraient être compensées par les recettes issues des concessions installées.
Si le palais Garnier a commencé depuis un an à rénover sa façade datant de 150 ans - en partie grâce aux financements provenant des bâches publicitaires - Bastille va à son tour revoir sa façade de verre, véritable passoire thermique, pour y mettre du double vitrage.
Les mécènes étant extrêmement attachés et fidèles à l'Opéra de Paris, comme ils l'ont prouvé pendant les grèves du personnel contre la réforme des retraites et durant le Covid, « leur mobilisation a été exceptionnelle et décisive » s'est félicitée Rachida Dati, citant les 50 millions de Chanel, les soutiens de la...
Lire la suite sur lesechos.fr