
La crise budgétaire a fait basculer le service public de la culture dans une configuration dangereuse pour sa survie. La situation inquiète d’autant plus les professionnels que les années 2026 et 2027 se profilent comme des horizons bouchés. Pourtant, les acteurs culturels sont bel et bien décidés à chercher une issue.
« C’est une déflagration. L’ensemble de la filière culturelle et tout le maillage territorial sont touchés. Contraints ou choisis, les choix budgétaires d’aujourd’hui auront de graves conséquences demain, s’alarme Catherine Brunaud-Rhyn, vice-présidente [SE] du conseil départemental de la Manche. On voit déjà des structures fermer, des festivals mis en danger ou même disparaître. » En 2025, en effet, la crise de la culture, déjà présente depuis plusieurs exercices budgétaires, a encore gagné en intensité.
La baisse des dotations de l’Etat, conjuguée à la hausse des charges des collectivités, fragilise de plus en plus le financement de la culture, compétence « facultative et partagée », selon les termes de la loi. Des collectivités y trouvent aussi un prétexte pour se retirer de projets qu’elles apprécient peu ou remettre en question leur participation au financement de la culture.
Le bloc local résiste encore
A ce stade, c’est l’échelon départemental qui bride le plus ses dépenses culturelles, suivi des régions. Autre constat sur lequel chacun s’accorde : le bloc local est celui qui résiste le mieux. Sans doute parce que c’est l’échelon le plus impliqué dans la culture (81 % des dépenses culturelles locales en 2023, selon le tableau de bord des statistiques culturelles publié le 27 mai par le ministère de la Culture).
Les acteurs les plus touchés sont les...
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