
La ministre de la Culture dément les coupes budgétaires. « Il n’y a pas de millions en moins », assure-t-elle, malgré les chiffres officiels publiés par le gouvernement.
POLITIQUE - Rachida Dati n’a pas aimé la dernière cérémonie des Molières, mais alors vraiment pas. Dans une interview accordée à la matinale de France Inter, ce mercredi 7 mai, la ministre de la Culture est revenue sur les coupes budgétaires qui lui ont été reprochées à l’unisson sur la scène des Folies Bergères, ce qu’elle conteste fermement.
« Ce jeu politico-mondain de vouloir se taper, se payer le ministre de la Culture quelle que soit l’étiquette, c’est un débat contradictoire, lance-t-elle au micro de Léa Salamé, agacée. Ce sont les mêmes qui donnent des leçons de morale sur l’abaissement du débat public, la lutte contre les fausses informations. » Elle assure « qu’il n’y a pas de millions en moins. »
Des propos qui vont à l’encontre des chiffres publiés au Journal officiel, au mois d’avril. Le gouvernement a acté des annulations de crédits à hauteur de 3,1 milliards d’euros, dans le cadre d’un effort supplémentaire de 5 milliards pour 2025 annoncé par Bercy. Pour la culture, cela se traduit par une annulation de 99,9 millions d’euros en autorisations d’engagement et 93,8 millions en crédits de paiements.
Une coupe de trop dénoncée à tout va aux Molières, notamment par Thomas Jolly qui a étrillé la fragilisation des options théâtre au lycée. « Rien n’a de prise sur vous, mais alors rien. Ni les dissolutions, ni les remaniements, ni les censures, ni les 49.3, ni les grandes manœuvres, ni les petites combines », a pour sa part lancé la maîtresse de cérémonie Caroline Vignaux à Rachida Dati devant le public.
« L’actrice sur 12 cm de talons »
Un constat partagé par l’acteur Didier Brice, qui sur la scène des Folies Bergères a ajouté : « On parle des dépenses et de la dette, mais les recettes on en parle ? Depuis 2017, 200 milliards de cadeaux fiscaux aux multinationales et aux plus riches. »
Des critiques que la ministre balaye, ce mercredi, d’un revers de main. « C’est bien d’écouter le gars qui fait le malin sur la scène des Molières ou l’actrice sur 12 centimètres de talons aux semelles rouges, qui me donne des leçons sur la précarité et les inégalités. Je passe mon tour. Les outrances, je n’y réponds pas. Je suis factuelle », assure-t-elle. Avant de...
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