
De 5 au 26 juillet, la 79e édition du Festival sera une fois encore source de joies et de discordes. Qu’importe, entre In et Off, le public s’y retrouvera pour le meilleur et pour le pire
« Tu fais quoi cet été ? », demande la fille. « Je commence par une petite semaine au Festival d’Avignon », répond la copine pas peu fière. « La chance ! », rétorque la première. « Avignon », il faut y être allé une fois dans sa vie afin de savoir que le meilleur moment pour apprécier cette grande « fête » du théâtre créée par Jean Vilar, c’est la nuit, vers 3 heures lorsque la ville sommeille enfin. On y croise alors quelques ombres égarées shootant dans des canettes, fantômes hantant les rues pavées d’affiches arrachées des murs ou des lampadaires. Dès 10 heures, un drôle d’enfer vous attend. La ville ceinte de ses beaux remparts est une prison caniculaire dans laquelle des milliers de mains vous tendent des flyers qui finissent pour la plupart dans une poubelle déjà repue.
Avignon, au mois de juillet, ne s’appartient plus. La cité est happée, prise dans un blast tonitruant sous un soleil de plomb. Les spectateurs sont identifiables : d’un côté les aficionados du In, de l’autre les férus du Off. Mais, il est un endroit que tout le monde convoite : une place à la première soirée annonçant la grande aventure, une invitation dans le saint des saints, la cour d’honneur du Palais des papes, là où les anciens combattants théâtreux virent, une nuit, Le Soulier de satin de Claudel mis en scène par Antoine Vitez ou le Henry VI de Shakespeare par Stuart Seide.
Mises en scène ineptes
Le In, depuis quelques années, divise. Il n’est guère facile d’en être son directeur. Il faut avouer que certains d’entre eux nous firent passer des vessies pour des lanternes. Des inepties interminables avec troupes à poil sur la scène comme si Avignon était un...
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