Aucun chiffre n’a été dévoilé par la Région mais les syndicats sont très inquiets. La présidente Christelle Morançais invite à la construction d’un nouveau modèle, plus indépendant de l’argent public.
Avant même l’annonce officielle des restrictions budgétaires attendues, les contestations se font déjà entendre. Preuve que Christelle Morançais, présidente de la région des Pays de la Loire, s’attaque à un sujet sensible. Pour répondre au gouvernement et anticiper les baisses à venir des recettes de la collectivité, l’élue proche du parti Horizons cherche 100 millions d’économies. Le secteur de la culture ne va pas y échapper. Les subventions qui y sont allouées pourraient même drastiquement baisser.
La SFA-CGT des Pays de la Loire mentionne le chiffre de 73% de baisse de budget. «Dans le sport, ça serait 74% et dans le secteur égalité femmes hommes, 90%», indique au Figaro Pierre Bedouet, représentant du syndicat français des artistes-interprètes, en évoquant des bruits de couloirs. «Cela va avoir un impact sur tout le territoire. Certains ne pourront pas s’en remettre», redoute-t-il, en indiquant que l’Orchestre national des Pays de la Loire, le festival de musique La Folle Journée, ou encore celui du Chainon Manquant à Laval pourraient être touchés. Porte-parole d’une filière inquiète, il relaye les craintes de licenciements en cascade et évoque une décision «idéologique».
"Quelle est la pérennité d’un système qui, pour exister, est à ce point dépendant de l’argent public ?"
Christelle Morançais, présidente de la région des Pays de la Loire (Horizons)
Du côté de la Région, contactée par Le Figaro, les arbitrages sont encore en cours et aucun chiffre n’a été ni confirmé ni infirmé. Ceux-ci seront dévoilés peu avant la prochaine session du 19 décembre, consacrée du budget. Toutefois, dans un long message publié sur X, la présidente régionale Christelle Morançais, est déjà montée au créneau pour répondre aux accusations naissantes. «La culture serait donc un monopole intouchable ? Le monopole d’associations très politisées, qui vivent d’argent public», riposte l’ex-membre des LR. «Quelle est la pérennité d’un système qui, pour exister, est à ce point dépendant de l’argent public (y compris venant de collectivités dont les compétences légales en matière de culture sont très limitées) ; et à plus forte raison quand cet argent public n’existe plus ? Un système dont on constate, en plus, qu’il est, malgré les subventions dont il bénéficie, en crise permanente ! N’est-ce pas la preuve que notre modèle culturel doit...
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