
"La musique, c'est un lieu de lien social", souligne le sociologue Jean Viard, qui défend une fête ouverte, joyeuse, parfois bruyante, mais bénéfique, notamment pour la jeunesse.
Comme chaque année, le 21 juin, les musiques vont se propager un peu partout dans les rues des villes et villages de France. C'est la 43e édition de la Fête de la musique, qui revient comme tous les ans, le 21 juin, depuis 1982, marquant l'arrivée de l'été. Un événement qui suscite l'engouement des Français, selon une étude Ipsos-CESI, 80% en ont une bonne image et un sur deux y participe régulièrement. Le sociologue Jean Viard rappelle le côté festif, populaire, mais aussi créateur de lien social.
franceinfo : La fête de la musique est-elle devenue une tradition à laquelle les Français sont attachés ?
Jean Viard : Oui, c'est une tradition en France, mais dans le monde aussi, il y a 700 villes qui célèbrent la fête de la musique et il y a 120 pays qui l'organise. C'est vraiment un succès énorme. L'idée de la fête de la musique de Jack Lang, c'est que c'est gratuit, que les artistes ne sont pas payés et que tout le monde peut faire de la musique dans la rue, partout. C'est vraiment l'idée que la culture va au peuple.
La Fête de la musique a beaucoup changé depuis 1982, elle s'est professionnalisée, il y a des systèmes de son professionnels, parfois très bruyants, des buvettes à tous les coins de rue...
À partir du moment où il y a des foules, ça demande un peu de régulation. Mais c'est normal aussi qu'on puisse boire un coup quand on se promène d'un groupe musical à un autre. Il y a un équilibre. Je crois qu'il faut garder le côté positif. S'il y a des endroits où ça manque de régulation qu'on régule, c'est le rôle des collectivités locales. Après qu'on accepte une fois par an, qu'il y ait de...
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