
La 43e édition de la Fête de la musique se tient ce samedi dans tout le pays. Radio, streaming, réseaux sociaux, vinyle... Peu importe le mode d’écoute, l’âge ou le contexte, la consommation musicale atteint des sommets historiques dans l’Hexagone.
La musique occupe depuis longtemps une place centrale dans la vie des Français : ils l’écoutent, l’achètent et souvent même la pratiquent. Tous les 21 juin, la Fête de la musique est l’occasion de lui rendre hommage, d’une manière ou d’une autre, et ce quels que soient son âge, son style, ses préférences ou son niveau. Ce rendez-vous populaire donne en effet lieu à plus de 18.000 concerts dans tout le pays et mobilise un million de musiciens et chanteurs amateurs. C’est devenu l’événement culturel français le plus populaire, devant la Nuit des Musées et les Journées du Patrimoine.
Le streaming, nouveau pilier du marché
D’autant que, comme le constate le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) dans son bilan de la consommation musicale dans l’Hexagone, «jamais la musique n’a été autant écoutée qu’en 2024». Le temps d’écoute hebdomadaire des Français a augmenté de 42 minutes en un an, et de cinq heures en cinq ans. Il atteint désormais près de 19 heures en moyenne chaque semaine.
Le streaming audio – qu’il soit gratuit ou payant – s’impose comme le mode d’écoute dominant, toutes générations confondues, avec une moyenne d’un peu moins de six heures par semaine. Chez les 15-24 ans, cette durée grimpe à 10h30. Les réseaux sociaux, et plus particulièrement TikTok, jouent un rôle croissant dans la découverte musicale avec plus de six heures hebdomadaires, confirmant l’ancrage numérique des pratiques culturelles chez les plus jeunes.
Malgré cet essor, la radio conserve une audience fidèle avec 4h18 d’écoute musicale hebdomadaire. Toutefois, ce chiffre chute à seulement 1h42 chez les moins de 25 ans, qui se tournent massivement vers les contenus en ligne et les plateformes interactives.
Le retour du vinyle ?
L’année 2024 marque un tournant pour l’industrie musicale française. Le marché de la musique enregistrée a franchi, pour la première fois depuis quinze ans, la barre du milliard d’euros de chiffre d’affaires (1,031 milliard d’euros). Le numérique tire cette croissance, mais les supports physiques, à commencer par le vinyle, affichent une vitalité inattendue.
Ce dernier a dépassé le CD en valeur, selon les chiffres publiés par le SNEP dans son bilan annuel. Une première depuis 1987. Un chiffre qui confirme l’ancrage du support physique dans les habitudes d’écoute… Surtout chez les plus jeunes ! Contrairement aux idées reçues, les 15-34 ans jouent un rôle moteur dans ce regain d’intérêt : ils représentent 40% des acheteurs de vinyles et 38% de ceux de CD. Déjà très présents sur les plateformes de streaming, les jeunes cumulent les usages et s’imposent comme les plus gros consommateurs de musique, qu’elle soit numérique ou physique.
De plus en plus de musiciens autodidactes
La musique ne s’écoute pas seulement, elle se pratique. Notamment chez les jeunes générations. Selon l’édition 2024 du baromètre La musique dans la vie des Français réalisé par le Crédit Mutuel, plus d’un jeune sur deux joue ou a déjà joué d’un instrument. Cette proportion tombe à 38% pour l’ensemble de la population française.
Côté apprentissage, les parcours sont variés et relativement équilibrés. 36% des musiciens ont été formés en école de musique ou...
Lire la suite sur lefigaro.fr