
La certification demeure un précieux sésame toujours convoité par les artistes. Mais elle se joue désormais en nombre d’écoutes.
Or, platine, diamant… Les certifications incarnent la reconnaissance officielle du succès commercial dans l’industrie musicale. Ces distinctions sont attribuées en fonction de seuils précis de ventes. En France, cette mission revient au SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique), garant de ces titres honorifiques.
Mais les seuils de certification ont considérablement évolué au fil des décennies. En 1973, en France, il fallait écouler 500.000 exemplaires physiques pour l’obtenir. Un seuil abaissé à 200.000 ventes en 2005, avant de chuter à 75.000 en 2013. Aujourd’hui, avec la montée en puissance du streaming, la certification pour un single s’obtient désormais à partir de 15 millions d’«équivalent-streams», un savant calcul établi grâce au nombre de téléchargements et d’écoutes.
Source: SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique)
D’un côté, sont comptabilisées les écoutes ou «streams» via des abonnements (premium), et de l’autre, celles gratuites, financées par la publicité. Le SNEP applique une règle de conversion précise : il faudra cumuler sept écoutes gratuites pour obtenir l’équivalent d’une écoute payante. Pour rappel, un «stream» est comptabilisé à partir d’une écoute de plus de 30 secondes d’un morceau. Les téléchargements sont aussi convertis : un seul vaut à 150 «streams».
Pour les albums, les écoutes en streaming sont converties en équivalent ventes après avoir soustrait de ce total la moitié des «streams» du titre le plus écouté. Le barème est clair : 1500 écoutes sur une plateforme payante (comme Spotify, Deezer ou Apple Music) représentent une vente d’album. Elles sont ensuite ajoutées aux ventes physiques (CD & Vinyles) et aux ventes en téléchargement.
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