
En ouverture de la France Music Week, Rachida Dati a annoncé un grand plan pour soutenir l’industrie musicale. Dans le même temps, deux conservatoires, à Lyon et à Paris, ont appris que leur subvention baissait. Drôle de signal…
Il est des annonces qui frappent par leur dissonance. L’une est plus tonitruante que l’autre, étrangement passée sous silence par le ministère de la Culture, en charge des deux sujets. Au premier jour de lancement de la toute neuve France Music Week, Rachida Dati a donc annoncé un grand plan de financement de 500 millions d’euros pour la filière musicale française. Chic, de l’argent pour la musique, se dit-on, et pour un modèle français qui non seulement s’est souvent exporté avec succès — les JO de Paris nous l’ont rappelé avec cette French Touch brandie comme un étendard —, mais a réussi, jusqu’ici, à protéger les mélomanes, spectateurs de concerts et de festivals des dérives inflationnistes du modèle anglo-saxon. Comment ? Grâce à un soutien régulier aux structures indépendantes, à l’émergence, au maintien d’une grande diversité musicale. « Ce n’est pas simplement un chiffre. C’est une ambition », a précisé Rachida Dati dans son discours. Bigre ! Mais alors quelle ambition a donc guidé l’autre décision, celle de réduire brutalement d’importantes subventions à deux prestigieux établissements musicaux du pays ?
Car voilà qu’au même moment les Conservatoires supérieurs nationaux de Lyon et de Paris ont appris que le ministère ne leur verserait pas une partie de leur subvention – 1,8 million à Paris, 789 000 euros à Lyon. Cela paraît dérisoire en comparaison avec les 500 millions cités plus haut, mais cela les oblige dès à présent à supprimer des formations. Tout simplement. À Lyon, le concours d’entrée au certificat d’aptitude de danse a même été annulé précipitamment. Les effectifs des promotions au diplome d’État de musique ? Réduits de moitié, à neuf élèves vraiment très...
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