
Le théâtre revêt une importance primordiale au moment où "les gens souffrent d'être que sur leur portable pour échanger laconiquement", rappelle le directeur de Châteauvallon, à Ollioules, et du théâtre Liberté à Toulon.
Charles Berling est un artiste inquiet et optimiste à la fois. Face à la liberté de créer, "attaquée gravement" selon lui par les "milliardaires" et les politiques, il veut que les deux scènes théâtrales qu'il dirige dans le Var reprennent un rôle d'agora. L'acteur-metteur en scène célèbre les 60 ans de Châteauvallon, scène nationale inclassable à Ollioules avec sa bastide, son amphithéâtre face à la rade et sa pinède odorante.
À 67 ans, il estime que l'histoire de ce site a quelque chose à nous dire aujourd'hui. Quand, en 1995, le Front national a conquis Toulon, première grande ville à basculer à l'extrême droite, Châteauvallon a bien failli disparaître après la déprogrammation en 1996 du groupe de rap NTM, face aux pressions de la mairie et aux risques de troubles.
L'État, une présence salvatrice
Le directeur d'alors, Gérard Paquet, est licencié, l'association dissoute, mais "le lieu a survécu grâce à l'État", se félicite aujourd'hui Charles Berling. Depuis, Châteauvallon, situé à la bordure de quartiers populaires, est même devenu une scène "nationale", sans cesser de célébrer les cultures urbaines. Le 18 juillet, Kader Attou orchestrera ainsi...
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