
Avant la journée de mobilisation prévue mercredi, les syndicats et professionnels du secteur organisent leur mobilisation partout en France.
Dans la masse des diverses actions destinées à «tout bloquer» mercredi 10 septembre, les travailleurs de la culture ne devraient pas être en reste. Artistes, auteurs, intermittents, fonctionnaires et étudiants ont fait le point lundi soir lors d’une assemblée générale à la Bourse du travail à Paris. Prêts à se mobiliser massivement, ils ont égrené pendant deux heures les grèves à prévoir, les mobilisations à rejoindre, et une liste d’actions possibles – la plupart encore tenues secrètes.
Celles-ci sont à l’initiative de plusieurs syndicats – notamment celui des artistes plasticiens (Snap-CGT), SUD culture et la CGT spectacle. Dans leur viseur : les «attaques en règle contre les politiques culturelles», le «plan social massif dans les collectivités territoriales» ou encore «les dégradations des conditions de travail et de rémunération».
Rendez-vous à 13 heures au Châtelet
L’intersyndicale de la culture entend se mobiliser dès mercredi matin, en convergeant vers les piquets de grève qui vont émailler Paris. Elle incite ensuite les travailleurs à rejoindre «le mouvement plus général» prévu à 13 heures à Châtelet, dans le centre de la capitale. Des actions devraient s’ajouter à ce programme, mais les lieux précis ne sont pas encore dévoilés. L’une devrait avoir lieu en début de matinée au centre de Paris. Une deuxième devrait se tenir plus au nord, en milieu d’après-midi. La possibilité d’occuper un lieu serait aussi sur la table. L’intersyndicale de la culture l’a déjà fait cette année – dans des établissements du ministère de la Culture ou au centre Pompidou.
En outre, les syndicats annoncent de prime abord le dépôt d’un préavis de grève reconductible jusqu’au 30 septembre pour tous les agents du ministère de la Culture. Dans ce cadre, les employés de la Bibliothèque nationale de France prévoient un piquet de grève mercredi dans la matinée devant le site Richelieu et l’institution annonce de possibles «perturbations». Selon Guillaume Floris, représentant syndical du Supap-FSU (Syndicat unitaire des personnels des administrations parisiennes), le mouvement devrait également «être bien suivi du côté des bibliothèques» de la capitale.
Elise Muller, secrétaire nationale du syndicat Sud Culture et agente de surveillance au Louvre, confirme qu’une grève aura bien lieu dans le célèbre musée. Sur son site, l’institution annonce que son ouverture mercredi «pourrait être retardée et certaines salles pourraient être exceptionnellement fermées», en «raison d’un mouvement social». Le musée d’Orsay déclare également ne pas pouvoir «garantir l’ouverture intégrale ou partielle» de l’établissement. Le musée des Beaux-Arts de Lyon dit à Libération que «certains espaces seront fermés». D’autres, comme le musée Jacquemart-André à Paris, annoncent déjà fermer leurs portes pour la journée.
Dépendant du ministère de la Culture, les écoles publiques d’art et de design devraient aussi être de la partie, selon le Snead-CGT, (syndicat des écoles d’art et de design), qui a...
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