Dans un rapport publié en janvier, l’Association Jazzé Croisé soulève de nombreuses inégalités entre les femmes et les hommes dans le milieu musical. Tout en relevant que de nombreux dispositifs sont mis en place pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
«Ces données chiffrées nous montrent que les choses bougent dans un certain nombre d’institutions de musique jazz», explique Antoine Bos, secrétaire général de l’Association Jazzé Croisé (AJC), qui a publié un rapport le 15 janvier sur les inégalités entre les femmes et les hommes. Cette seconde étude – une première datant de 2018 – permet de dresser «un [nouvel] état des lieux sur les inégalités entre femmes et hommes dans le jazz et les musiques improvisées, ainsi qu’un premier constat sur les violences sexistes et sexuelles».
Le constat est sans appel, les inégalités entre femmes et hommes se maintiennent et des «agissements sexistes encore peu nommés et peu combattus au quotidien» sont relevés. Un bilan que l’association nuance par une observation : les institutions et acteurs du milieu du jazz ont prouvé leur volonté de «transformer ce secteur pour qu’il devienne plus favorable aux femmes musiciennes».
Les hommes sont en forte supériorité numérique dans la quasi-totalité des domaines du jazz et des musiques improvisées. Artistes (31 % de femmes), corps enseignant (24 % de femmes) ou stagiaires (35 % de femmes)… Aucune zone n’échappe à la domination masculine. Celle-ci s’exprime par ailleurs par un répertoire majoritairement masculin – l’étude précise qu’en moyenne seulement 20 % des morceaux interprétés sont composés par des femmes. L’étude établit un lien de corrélation entre le taux de répertoire composé par des hommes et la part nettement majoritaire d’équipes artistiques dirigées par un homme.
Moins titularisées
Un des points les plus frappants de l’étude : les inégalités entre enseignants et enseignantes. Ces dernières travaillent en moyenne d’avantage, alors qu’elles sont plus précaires que leurs confrères.
Lire la suite sur liberation.fr