À leur réouverture, le 19 mai, les salles obscures ont eu du succès. Puis les entrées ont chuté faute de bons films. Mais avec le retour de la séance à 20 heures dès demain et une belle programmation, les exploitants sont confiants.
Des chocolats, des petits gâteaux… Quand Le Regency, niché dans une ancienne chapelle en pleine campagne à Saint-Pol-sur-Ternoise dans le Pas-de-Calais, a rouvert ses portes mercredi 19 mai, les spectateurs se sont précipités les bras chargés de cadeaux. Ce défilé inhabituel a continué les jours suivants. «C’était très émouvant, témoigne le directeur Laurent Coët. Il s’est vraiment passé quelque chose qui allait au-delà de juste revenir voir un film sur grand écran. C’était un élan humain qui célébrait le retour à une vie un peu plus normale. Avec une jauge à 35 %, nous avons dû refuser du monde mais personne n’a râlé.»
À Paris, le même jour au MK2 Bibliothèque a été tout aussi historique. Dès 7h30, une marée humaine piaffait sur l’esplanade pour assister à la toute première séance après deux cents jours sans cinéma. En donnant l’ordre à ses équipes d’ouvrir les portes un peu avant 8 heures, Nathanaël Karmitz, président du conseil de surveillance du groupe MK2, a dégainé son téléphone pour filmer ce moment objectivement émouvant. À la réouverture, la météo a aussi joué en faveur des salles obscures puisque le week-end de Pentecôte, il a plu sur la moitié de la France. Cette première semaine-là, malgré une jauge à 35 % et un couvre-feu à 21 heures qui obligeait à...
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