
Certains circassiens militent pour que leur jeune discipline se constitue un répertoire. Ils n’hésitent pas à remonter les spectacles qui ont marqué le genre.
Le cirque contemporain a la mémoire courte. Près de quarante ans après ses débuts, ce mouvement lourd de quelque 800 compagnies a la tête tournée vers l’avenir. L’histoire, le patrimoine, le répertoire – cette collection d’œuvres phares d’un art – restent des territoires lointains. Avoir la chance de revoir ou de découvrir un spectacle datant de plus de dix ans est plus que rare. Revendication d’un geste éphémère qui s’évanouit en même temps que ses interprètes, manque d’intérêt pour la conservation des pièces, perplexité devant une notion qui sent un peu trop la reconnaissance officielle : les circassiens restent sur la défensive.
Dans ce paysage turbulent, certains, tels Jérôme Thomas, Antoine Rigaud, Aurélien Bory, Mathurin Bolze, s’activent en faveur de la préservation de la mémoire. Défenseur passionné de la cause, Gérard Fasoli, directeur du Centre national des arts du cirque (CNAC), à Châlons-en-Champagne, lieu...
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