Pour bénéficier d’une fiscalité ultraréduite, les organisateurs de musique live doivent remplir des critères bien spécifiques. Certains d’entre eux ont abusé de cet avantage et se retrouvent désormais dans le collimateur de l’administration fiscale.
C’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens. Le vieux dicton est on ne peut plus teinté de réalité pour les concerts de rock, du moins quand ceux-ci n’avaient pas été mis entre parenthèses depuis la pandémie du Covid-19. Lorsque les lumières se rallument et que les stars, baignées de sueur, passent un peignoir en sortant de scène, pour ne pas prendre froid, les comptables commencent alors leur ouvrage. Ils sont souvent installés eux aussi dans des loges spécialement attribuées et situées non loin des artistes dont ils veillent sur les gains.
Sur leurs ordinateurs défilent les détails d’une recette qui peut atteindre 5 à 6 millions d’euros par représentation, lorsqu’il s’agit d’un Stade de France bien rempli. Or il convient de s’acquitter de la TVA sur la vente de billets, comme dans n’importe quelle activité marchande. C’est justement là que le bât blesse. Le spectacle bénéficie d’un taux exceptionnellement réduit de TVA : 2,10 %. Il est cependant applicable dans des conditions bien spécifiques. Et c’est pour avoir peut-être un peu trop joué avec cet avantage que les producteurs de spectacle de France et de Navarre se retrouvent dans le collimateur de l’administration fiscale. D’après les informations obtenues par...
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