Le gouvernement a annoncé des mesures pour mieux accompagner les enfants placés auprès de l'ASE. Mais quelle place y prend le souci de leur épanouissement ? C’est à cette urgence que s’attaquent les acteurs culturels. Ce qui exige d’installer des passerelles permanentes favorisant la coopération des acteurs du social et de la culture, pour le bien-être des enfants.
Le 27 janvier, le secrétaire d’Etat Adrien Taquet a annoncé plusieurs mesures pour mieux accompagner les enfants placés. Des reportages chocs sur la protection de l’enfance ont favorisé la prise de conscience de la violence générée par les dysfonctionnements institutionnels. Mais quid de l’épanouissement de ces enfants ? C’est à cette urgence de mettre à distance leur quotidien que s’attaquent les acteurs culturels engagés auprès des structures sociales : ils offrent aux enfants un accès à un imaginaire qui leur permet de construire un rapport plus apaisé aux autres et à eux-mêmes.
Acteurs du social et de la culture sont en quête d’une passerelle permanente qui faciliterait la coopération autour de projets visant le bien-être des enfants de l’ASE dont les droits culturels sont insuffisamment pris en compte. Pour quoi et comment mettre en place ces passerelles ?
Pour garantir l’effectivité des droits culturels des enfants placés
C’est souvent le sentiment d’être pris en étau entre gestion de l’urgence et formalisme administratif qui décourage les travailleurs sociaux. Les éducateurs doivent ainsi remplir plusieurs formulaires pour pouvoir fournir aux jeunes les quelques euros nécessaires à une simple sortie au cinéma ou à une inscription en médiathèque.
Ils se heurtent parfois aux préjugés des acteurs culturels et à leur connaissance insuffisante des problématiques des enfants placés.
Anaïs, éducatrice spécialisée dans un foyer, avait construit un projet autour du regard de la société sur les personnes différentes, se terminant par une sortie au cinéma pour visionner le film Joker. L’entrée a été refusée au groupe de garçons de 14 à 16 ans qu’elle accompagnait, au prétexte d’une carte d’identité oubliée. Comment ne pas comprendre le sentiment d’injustice et la stigmatisation ressentis par ces jeunes ?
Pour évaluer et valoriser les actions culturelles dans le champ social
“Qu’est-ce qui vous semble urgent à dire ici et maintenant ?”
C’est à partir de cette question qu’Élie Bricenot, artiste en création à la MECS de L’Oustalet, recueille la matière des récits de vie qu’il transforme en objets artistiques. “Ces ateliers sont des déclencheurs d’introspection. Il faut accepter de ne pas savoir précisément...
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