Depuis 2002, le programme dispensé par Les Alternateurs, une entreprise sociale et solidaire, a permis à plus de 10.000 jeunes de mieux appréhender leur travail et leur sociabilité.
Reprendre confiance en soi, savoir s'exprimer clairement, apprendre à travailler en équipe, gérer son temps, anticiper et prendre des initiatives : le théâtre a bien des vertus, notamment en termes d'insertion professionnelle des apprentis, de tout métier, dans leur savoir être en entreprise. «Les Alternateurs, entreprise sociale et solidaire, n'ont de cesse que d'essayer d'accomplir cette mission à son échelle et portée par toute l'énergie de ses équipes engagées et au travail» revendiquent Olivier Mothes et Pascal Sandoz, fondateurs de la formation, sur le site d'Apprentiscène. Depuis près de vingt ans, ils ont permis à plus de 10.000 jeunes de se former, pour mieux appréhender leur travail et leur sociabilité.
Des metteurs en scène et des scénaristes dispensent vingt heures de formation de théâtre aux apprentis, divisés en groupes de cinq à sept personnes. Quatorze heures d'ateliers sont dispensées au sein des CFA, en fonction du planning des apprentis. Les six restantes sont consacrées à la répétition sur scène. À l'issue de la formation, ils concrétisent leurs efforts sur les planches d'une grande salle prestigieuse. Cette année, six représentations sont programmées au théâtre Marigny du 18 au 25 novembre, où différents domaines seront évoqués : commerce, industrie ou encore transport. Plus de 500 apprentis de 16 à 28 ans se donneront la réplique. Le spectacle, composé de quinze saynètes, est ouvert au public sur réservation, pour la modique somme de cinq euros.
«Maintenant, je suis plus ouverte»
À Paris, Aminata, Hopkins et Jonathan, apprentis dans la vente, se préparent au grand jour. Ils écoutent attentivement Emmanuelle Dupuy, la metteuse en scène. Tous sont en deuxième année de CAP «employé polyvalent de commerce» et ont choisi d'intégrer le programme d'Apprentiscène. «Il nous reste deux répèt'», mais «pas de panique», les rassure d'emblée la metteuse en scène, Emmanuelle Dupuy. Dynamique et pleine d'enthousiasme, cette femme impliquée dans le projet depuis 19 ans, tourne dans différents CFA pour ces formations auprès d'apprentis dans la cuisine, le BTP mais aussi la coiffure.
Son groupe a choisi de plancher sur le thème du racisme ordinaire. Ils travaillent six saynètes, issues pour partie de séances d'improvisation : un contrôle d'identité musclé, un quiproquo devant un centre commercial, ou encore ...
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