
A Biarritz, dans le cadre du festival Le Temps d’aimer la danse, une journée de rencontres était organisée lundi 8 septembre autour de la transition écologique du spectacle vivant. Quelles sont les mesures prises par le secteur ? Comment envisager l’avenir ? Reportage au Pays Basque.
Equipes administratives, artistiques et techniques, mais aussi élus et élues des collectivités territoriales. Toutes et tous posent pour la photo en ce lundi matin sur les marches du Casino de Biarritz. Au programme de la journée : la transition écologique dans le spectacle vivant. Depuis quelques années le sujet est pris très au sérieux par différentes structures, comme la Scène nationale du Sud-Aquitaine, implantée au Pays Basque. Jean Gally-Lefebvre en est l’administrateur général :« Nous avons déjà mis des choses en place, par exemple une plateforme de covoiturage directement en lien sur la billetterie, sachant que notre impact carbone porte à 56% sur la mobilités des publics. Nous suivons la réglementation donc nous n'avons plus de bouteilles en plastique, mais c’est la loi, même si tout le monde ne le fait pas (rires). Nous sommes aussi en train de passer à l’alimentation végétarienne et nous privilégions toujours le train à l’avion. Nous avons donc toutes ces attentions et nous avons commencé à poser les pistes d’une stratégie climat. L’enjeu est maintenant d’arriver à mettre tout ça en ordre »
« C’est possible d’imaginer de grandes tournées internationales soutenables »
En 2023, le ministère de la Culture, a publié un Guide d’orientation et d’inspiration pour la transition écologique de la culture avec des objectifs et des pratiques à adopter. Concernant la création plus spécifiquement il y aussi le Cacté, cadre d’actions qui présente de nombreuses mesures. Et sur le terrain différents acteurs accompagnent les structures dans leur transition écologique, comme le Bureau des Acclimations. David Irle y est éco-conseiller et s’est notamment penché sur l’épineux sujet des tournées internationales. Pourront-elles encore exister demain ? : « Ce que nous avons observé dans notre étude c’est qu'il est possible d’imaginer de grandes tournées internationales soutenables. Par contre, effectivement, cela demande des réorganisations un peu profondes. Il va falloir accepter que l'on prenne le temps et que, quand on se déplace et que l’on génère un impact très important parce qu’on va loin, on ne part plus pour cinq jours, ni même pour quinze jours, mais pour deux, trois mois, comme les artistes américains qui faisaient des tournées européennes au début du siècle et vice versa. Les artistes européens qui allaient faire des tournées américaines ne partaient pas pour deux jours. »
Est-ce que tout cela a un coût ? Cela dépend des différentes mesures et pratiques adoptées, témoigne Jean Gally- Lefevbre, administrateur général de la Scène nationale du...
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