La mobilisation, initiée par le Syndicat des Artistes et Musiciens de Nouvelle-Aquitaine (SamNA-CGT), a réuni une petite centaine d’intermittents du spectacle devant le Grand Théâtre ce jeudi.
La guerre semble déclarée entre le patronat et les salariés intermittents du spectacle. C’est en tous cas l’avis du SamNA-CGT, le syndicat néo-aquitain membre de l’union nationale des syndicats d’artistes et musiciens, qui appelait ses membres à se réunir devant le Grand Théâtre ce jeudi 14 novembre. Il s’agissait de la dernière journée de négociations entre syndicats et patronat au sujet de la nouvelle convention de l’assurance chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain.
Accord signé mais pas appliqué
Les intermittents sont soumis à un régime particulier : pour bénéficier d’une indemnisation chômage, ils doivent pouvoir justifier d’un minimum de 507 heures de travail dans les métiers du spectacle durant les 12 mois précédant leur dernière fin de contrat. Le Medef envisageait une augmentation de ce quota d’heures, proposition finalement retirée face aux protestations des syndicats.
Ceux-ci veulent désormais des « améliorations », pour revenir sur les « erreurs » du règlement actuel d’indemnisation, explique Timo Metzmakers, contrebassiste et secrétaire général du SamNA-CGT :
« Par exemple quand un intermittent prend un arrêt maladie, sa date anniversaire [à partir de laquelle le nombre d’heures est décompté, NDLR] n’est pas repoussée, donc s’il n’a pas pu travailler 5 mois, il ne lui reste que 7 mois pour faire des dates et renouveler ses droits. »
Le syndicat demande en outre une meilleure prise en compte du congé paternité, qui à ce jour ne permet pas aux jeunes papas de cumuler des heures. Des règles « plus humaines » et qui ne coûteraient « pas d’argent » si elles étaient...
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