Dans un entretien, Peter Gelb a décrit les conséquences néfastes de la politique du président américain sur la vie artistique du pays.

« La situation aux Etats-Unis est très compliquée en ce moment » – dans une interview accordée au média Backstage Classical, le patron du Met, Peter Gelb, s’est confié sur le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et ses répercussions sur le paysage culturel du pays. Premier constat : la chute du tourisme. Selon le directeur général de l’institution, New York connaîtrait une baisse de 17 % de sa fréquentation depuis les élections de novembre dernier, et le nombre de visiteurs canadiens aurait dégringolé de 75 %. Or, ces chiffres ont un impact immédiat sur le taux de remplissage du Met, souligne Peter Gelb, qui rappelle qu’avant la pandémie, le public comptait 20 % de spectateurs étrangers. Alors que la maison d’opéra se remet doucement de la crise sanitaire, affichant l’an dernier une fréquentation de 72 % – soit pratiquement le niveau pré-covid –, la fin de la saison en cours s’est finalement révélée décevante.

Climat de peur

Peter Gelb dénonce également les coupes budgétaires ordonnées par le locataire de la Maison-Blanche, même si les institutions culturelles américaines sont principalement financées par la philanthropie, et donc peu dépendantes des aides de l’Etat. Pour le Met, ces décisions n’ont pas eu de réelles conséquences, car seul 1 % de son budget provenait du gouvernement fédéral, mais le patron des lieux redoute que...