
Une semaine d’événements consacrés au rayonnement international de l’industrie musicale française précédera la Fête de la musique. Une initiative du président qui divise les professionnels du secteur.
Le 21 juin 2024, Emmanuel Macron annonçait la création de la France Music Week pour 2025. En novembre, la ministre de la Culture Rachida Dati revenait sur le sujet lors d’une conférence de presse à Paris, confirmant au passage la mise en place du projet. Un rendez-vous dédié à la filière musicale française, à l’image de ce qui se fait déjà ailleurs, comme à Miami (États-Unis) ou Amsterdam (Pays-Bas). Mais la machine a peiné à se mettre en route et il a fallu attendre le 28 janvier 2025 pour que tombe un appel d’offres du Centre national de la musique, chargé de la coordination de l’événement par le ministère de la Culture.
Ouverture sur l’international
En quoi consistera finalement cette France Music Week tant désirée par l’Élysée ? Trois lieux de prestige ont été réquisitionnés pour l’occasion : la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne) inaugurée en 2023, la Maison de la radio et de la musique et enfin l’Opéra Garnier à Paris. Du 16 au 21 juin y sont prévus une journée dédiée à la technologie et à l’innovation (le 17), un sommet international (le 20), deux journées d’échanges entre professionnels de divers horizons (les 18 et 19), quatre jours de co-créations entre des artistes français et francophones originaires de différents pays. À cela s’ajoutent une trentaine d’événements labellisés « France Music Week » dans toute la France. Le tout sera clôturé par le grand événement populaire que constitue la Fête de la musique, le 21 juin.
Une semaine ambitieuse donc, au regard des cinq mois laissés à la mise en place de cet événement. « Aucun organisateur de festival n’oserait démarrer une opération nationale de cette ampleur si tardivement » estime la directrice du Syndicat des musiques actuelles (SMA), Aurélie Hannedouche. Elle trouve pour autant « valorisant que la filière musicale soit mise à l’honneur ». Depuis la fin de l’âge d’or du Midem dans les années 2000, l’hexagone n’avait plus d’événement entièrement dédié à la musique sur le plan international, comme cela se fait déjà pour le cinéma à Cannes, ou pour la mode lors des différentes Fashion Week parisiennes.
Une plus-value pour le secteur ?
Selon Malika Séguineau, directrice d’Ekhoscènes, syndicat national du spectacle vivant privé, il était temps qu’une telle opération voie le jour. « Nous aimerions qu’à l’issue de cette séquence, ceux qui nous gouvernent se rendent compte de l’impact de nos secteurs d’activité. Et pensent à prendre en considération les acteurs du secteur au sein des délégations qui partent à l’international. » Le syndicat sera d’ailleurs très présent lors de cette semaine afin de...
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