Les galas inspirés du modèle philanthropique anglo-saxon se multiplient dans l'Hexagone. A l'instar de celui de l'Opéra-Comique, désormais très attendu.
Si le poids de la générosité privée est moindre dans un pays à l'Etat providence comme la France, qu'aux Etats-Unis ou en Angleterre, les choses évoluent à mesure que les crédits publics alloués à l'intérêt général ont tendance à diminuer.
Associations, acteurs culturels, recherche médicale, milieux sportifs ou éducatifs adoptent les méthodes anglo-saxonnes, des ventes aux enchères caritatives aux concerts de bienfaisance comme celui des Enfoirés, en passant par les galas de charité.
Quand ils sont récurrents, ces événements gagnent en notoriété tels Heroes créé à l'initiative du galeriste Kamel Mennour pour l'Institut Imagine (maladies génétiques), le gala de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière soutenu par l'homme d'affaires Maurice Lévy ou celui de l'Institut Rafaël porté par le cancérologue Alain Toledano, la soirée de la Fondation pour la Vocation initiée par la famille Badinter ou celle de la Maison des femmes inspirant de nombreuses personnalités, ou encore le prisé Gala de la mode du Sidaction.
Rude concurrence
Le Louvre, l'Opéra royal de Versailles, Orsay, l'Opéra de Paris, le Théâtre des Champs-Elysées (TCE), le Château de Vaux-le-Vicomte… les institutions culturelles sont particulièrement actives car elles ont beaucoup à offrir aux donateurs : leur cadre magique, leurs artistes. Pour autant, chacune tente de se démarquer à l'instar du TCE qui mise sur la convivialité, de jeunes talents lyriques à l'énergie contagieuse animant son dîner.
Christine d'Ornano, directrice générale de Sisley, qui vient de présider la troisième édition du gala de l'Opéra-Comique, souhaite aussi que l'événement reste à taille humaine - 300 personnes - et soit avant tout « festif », « sympathique », même si elle s'active pendant six mois à l'avance à sa réussite.
Lire la suite sur lesechos.fr