Entre désir d’émancipation et changements de modèle, les héroïnes s’affirment, loin des pressions et diktats de la société.
La femme est-elle l’avenir de l’humanité ? Au Festival d’Avignon, des spectacles posent cette question mine de rien, en traçant les contours de sociétés où les femmes mènent leur barque sans être épouse, maîtresse, mère, fille, cuisinière ou bonne à tout faire d’un « il » ayant l’ascendant sur « elles ». Le moment est venu de rétablir les équilibres entre prérogatives masculines et féminines. Le théâtre n’efface pas de ses scènes les héros. Mais ils n’y jouent plus les figures de proue. À leurs côtés, parfois même un pas devant eux, des héroïnes leur tiennent la dragée haute. Voici donc en pleine lumière ces têtes pensantes du monde contemporain, affranchies (ou tentant de l’être) des dominations et armées pour la lutte. Qu’elles se révèlent puissantes ou fragiles, victorieuses ou perdues, une chose est sûre : elles ne doivent ce qu’elles sont qu’à elles-mêmes.
Changement de paradigme
Incarnation de ce désir d’émancipation, Gabrielle, une professeure de français interprétée par la comédienne Nicole Garcia, qui glisse ses manières garçonnes dans les mots de l’auteur Marie NDiaye. Avec elle, Frédéric Bélier-Garcia, metteur en scène de Royan, scrute le parcours d’une enseignante « qui s’est défaite de ses liens par un processus d’abandons successifs ». Gabrielle quitte en...
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