Nouveau système de vote, nombre accru de nominés et de catégories, la cérémonie veut sortir de l'entre-soi. Retransmis en direct sur France 2, le tremplin reste une aubaine pour les artistes comme pour leurs producteurs.
Pour ces 39 èmes Victoires de la musique, ce vendredi à 21 heures à la Seine Musicale, la présidente d'honneur ne sera autre que Zazie, l'une des douze artistes les plus récompensées de l'histoire de la cérémonie. La grand-messe des musiques actuelles animée par Léa Salamé et Cyril Féraud, retransmise en direct sur France 2 et France Inter, fait - une fois de plus - sa mue, après les critiques émises sur son manque de représentativité du rap.
Pas moins de 25 artistes sont nominés contre 17 l'an passé, et les musiques urbaines font un retour marqué avec Aya Nakamura et Gazo (catégories Chanteuse et Chanteur de l'année), Damso ou Bigflo et Oli (catégorie Concert), Josman (pour le Meilleur album), et Yamé, Shay, ou Meryl (Révélations). Même si Zaho de Sagazan, la comète aux influences pop, rock, électro, devrait leur voler la vedette avec cinq nominations, loin devant Daho, Louane, Vianney, Shay et Pierre de Maere.
Rebattre les cartes
Pour éviter l'influence des gros producteurs de musique, l'académie des votants professionnels est passée de 600 à 882, le spectacle vivant étant représenté à parité avec l'industrie du disque. Au second tour, ce sont 32 professionnels, dont 16 diffuseurs de musique enregistrée, 8 diffuseurs de live et 8 artistes hors compétition, qui se prononcent. Le nombre accru de nominés donne des chances supplémentaires à des structures plus petites.
Le public, lui, ne s'exprime que pour la chanson de l'année. Enfin, un artiste ne peut plus se représenter sans limite : s'il est nommé Révélation, il ne pourra concourir comme Artiste de l'année l'édition suivante s'il n'a pas sorti d'album dans l'intervalle. Une autre façon de rebattre les cartes.
Une refonte liée à la nomination...
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