ENQUÊTE - Si aucune date de réouverture n’a pour l’heure été fixée, le nombre de longs-métrages prévus n’a jamais été aussi important en France. Les blockbusters américains risquent d’éclipser une production française pléthorique.
À deux pas de Saint-Germain-des-Prés, l’affichage est spectaculaire. Sur les façades de l’UGC, les posters des films ont été remplacés par des photos des commerçants du quartier. Quand le cinéma s’affichera-t-il à nouveau? En juin? Après la réunion, jeudi 15 avril à l’Élysée, entre le président de la République, Emmanuel Macron, et ses ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s’est montré évasif. «Certains lieux culturels ouvriront mi-mai, d’autres réouvertures se feront progressivement, en distinguant lieux extérieurs et intérieurs, ceux où l’on circule ou pas.» Cependant, pour Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), «les cinémas feront partie de l’étape 1 de la réouverture, notamment des lieux culturels, c’est ce que Matignon nous a assuré. L’important n’est pas la date exacte du 15 ou du 30 mai, mais d’être prêts dès que le top sera donné.»
Sur le terrain, les exploitants, fermés depuis maintenant 171 jours, n’osent plus croire à une réouverture avant juin. À Antony, au sud de Paris,Christine Beauchemin-Flot, à la tête du Sélect, avoue «être passée du côté obscur de la Force. Je vois bien que la campagne de vaccination n’avance pas aussi vite qu’il le faudrait». En Grande-Bretagne, où 48 % de la population est vaccinée contre 15 % en France, les cinémas rouvriront le 17 mai.
L’autre grande préoccupation est de savoir quels films mettre à l’affiche. Eiffel de Martin Bourboulon, OSS 17: Alerte rouge en Afrique noire de Nicolas Bedos et Kaamelott d’Alexandre Astier sont dans les starting-blocks. Présidents d’Anne Fontaine avec...
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