La Fondation du patrimoine, qui fête jeudi ses 25 ans, dévoile les résultats d'une étude qui mesure l'impact bénéfique de son action sur le tissu économique.
Jeudi 7 octobre, la fondation du Patrimoine fête son quart de siècle lors d'une soirée au collège des Bernardins, à Paris. Et avec le sentiment d'avoir fait jusque-là œuvre utile. Née de la volonté de quinze entreprises d'aider le patrimoine rural et non protégé, «celui qui n'intéressait personne», selon l'expression d'un des membres fondateurs, Bertrand de Feydeau, la Fondation a récolté des fonds pour quelque 32.000 édifices en 25 ans. Grâce à elle, châteaux, églises, ponts, théâtres, orgues, lavoirs ou maisons remarquables ont relevé la tête et entraîné dans leur sillage un renouveau de la vie locale.
En dehors de la spectaculaire levée de fonds pour Notre Dame de Paris - 232 millions, soit un quart des dons versés pour la cathédrale-, ou de la très médiatique gestion des deniers du loto du patrimoine et de la Mission Bern, la fondation a joué un rôle déterminant dans la survie de petits patrimoines méconnus, contribuant au maintien d'une économie territoriale et d'une fierté locale. Selon une étude du cabinet Pluricité, dévoilée jeudi soir, tout cela a un impact sonnant et trébuchant. Un euro apporté par la fondation en faveur d'un projet de restauration permet de générer 21 euros de retombées économiques, pendant la période des travaux, mais aussi plus durablement. En 2019, les dépenses injectées localement pour les travaux (553 millions d'euros, dont 55 millions d'euros d'aides accordées par la Fondation du patrimoine) ont contribué à générer des retombées économiques de 1,2 milliard d'euros.
La même étude met en avant 15.834 emplois créés ou maintenus, y compris dans la filière touristique, grâce aux restaurations rendues possibles par la Fondation. En 2018, à Villedieu, dans le Vaucluse, la restauration de la façade du Café du Centre, datant d'un siècle et demi, a par exemple permis de transformer la place de ce village provençal en un lieu d'animation. « La municipalité, qui en possède les murs, a profité du changement de propriétaire pour lancer des travaux, avec l'aide de la fondation » explique Adrien Zemour, qui a conduit l'étude. « Le café est devenu un symbole local et un marqueur de l'identité communale », poursuit-il. Depuis, le café affiche fièrement sa façade rouge à l'ancienne, et propose concerts, soirées karaoké ou moule frites à gogo. Et sur les 37.024 euros, d'origine privée et mobilisés par la fondation, 27.735 ont été attribués à des entreprises du département.
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