
Parce qu’il faudra vivre avec le virus au moins jusqu’en 2022, Emmanuel Macron a annoncé le 12 juillet que le passe sanitaire serait nécessaire dans tout lieu culturel accueillant plus de cinquante personnes. Et cela dès le 21 juillet. Un casse-tête de plus pour tout un secteur déjà bien affecté par la crise, et par une assez morne reprise.
Sans doute les professionnels de la culture espéraient-ils qu’après dix mois de fermeture, une réouverture tardive et progressive, la mise en place et le respect de gestes barrières devenus routiniers, le plus dur était passé. L’allocution présidentielle du lundi 12 juillet leur a donné tort. Car au cours de son adresse aux Français, Emmanuel Macron a porté un nouveau tour de vis aux lieux de culture et de loisirs, applicable dès le 21 juillet prochain. Même si, dès le mardi 13 juillet dans la soirée, le ministre de la Santé est venu assurer le service après vente et donner un peu d’air – sans pour autant tout régler.
Pour accéder au cinéma, à un spectacle, un concert ou un festival comptant plus de cinquante individus, toute personne de plus de 12 ans devra donc présenter un passe sanitaire valide, à savoir un test PCR ou antigénique négatif récent, ou la preuve d’une vaccination complète. Bien que non mentionnés par le président lundi soir, les musées et monuments devraient aussi être concernés. Maigre consolation annoncée mardi soir : les 12-17 ans seront exemptés de passe sanitaire jusqu’au 30 août.
Moins de deux mois après la réouverture, et deux semaines seulement après la fin des jauges de fréquentation, voilà tout de même le secteur culturel transformé en laboratoire et sommé, une fois encore, de changer les règles qu’il s’efforçait jusque-là d’appliquer. Suivront, mais en août seulement (le temps qu’un texte de loi soit débattu et adopté au Parlement), les cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux, trains, avions et cars – pour les longs trajets. Emmanuel Macron prévenait le 12 juillet qu’il...
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