L'Opéra et le musée des Beaux-Arts de Lyon, influencés par la mairie écologiste, ne veulent plus recevoir l'aide financière du grand pétrolier français. Une décision symbolique que Greenpeace soutient.
La métropole du Rhône a décidé, pour la première fois en France, de ne plus reconduire un mécénat venu d'une firme pétrolière, considérée par les tenants de l'écologie comme «polluante». Une décision symbolique prise par le maire écologiste Grégory Doucet, qui pourrait influer sur les politiques culturelles des entreprises françaises et des grandes municipalités.
Depuis le bilan mitigé de la COP26, l'Opéra, la métropole lyonnaise et la branche locale de Greenpeace ont travaillé de concert afin d'adopter une ligne de conduite commune. «Nous avons décidé de ne plus solliciter le mécénat d'entreprises du secteur de l'énergie pétrolière», a affirmé l'institution musicale et théâtrale, reconnaissable à son dôme noir, fait de verre et de métal.
Le 15 décembre dernier, le musée des Beaux-Arts qui domine la célèbre place des Terreaux qui appartient à la ville de Lyon renonçait à son tour à ce mécénat. Une décision politique lourde qui pourrait s'étendre à d'autres institutions culturelles de la capitale des gaules.
«TotalEnergies achète son acceptabilité sociale»
Greenpeace Lyon
Ces deux annonces, tombées coup sur coup, ont ravi les membres de l'organisation environnementale. «La culture se doit d'être à l'avant-garde de la société et montrer l'exemple face au réchauffement climatique; et cela commence par cesser de cautionner les activités climaticides des entreprises pétrolières et gazières» a réagi Edina Ifticene, chargée de campagne Pétrole pour Greenpeace France, qui dénonce aussi le caractère sournois, selon elle, des actions de mécénat du plus grand fournisseur d'énergie français.
Sur son site internet, Greenpeace va encore plus loin dans sa critique globale des politiques de mécénat du géant pétrolier : «Tout en restant très discrète, TotalEnergies s'est immiscé dans le quotidien des citoyens. La multinationale est partout : dans les musées, les écoles, les diverses institutions publiques…» Et l'organisation n'hésite pas à dénoncer un esprit de corruption : «La stratégie de TotalEnergies est d'acheter leur acceptabilité sociale pour continuer, en parallèle, leurs ...
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