
Après 15 mois d'inactivité, les cirques, et notamment les cirques animaliers, ont repris le chemin des tournées estivales en juillet. Un itinéraire parsemé d'obstacles, municipalités et associations s'opposant à leur installation. Combien de temps résisteront-ils ? Quelle sera leur issue ?
Théâtres, salles de concerts, et lieux de festivals ont rouvert leurs portes depuis le mois de juin, après avoir pris la poussière durant un an et demi. Les cirques sont repartis en tournée dans les quatre coins de la France. Une reprise particulièrement difficile pour bon nombre d'entre eux, malvenus dans les communes, vilipendés par les associations. Certains tentent de résister coûte que coûte quand d'autres se sont adaptés à l'évolution de notre société. Ce que le cirque a toujours fait, finalement.
Serveurs et barmans n’ont pas été les seuls à rendre leur tablier durant le confinement : des artistes ont fait de même. Des trapézistes notamment, en mal d’entraînement. Pas de quoi inquiéter pour autant les grandes écoles de cirque, comme l’Académie Fratellini qui affirme que si la pandémie l’a obligée à s’adapter sans cesse aux mesures sanitaires, élèves et enseignants n’ont jamais cessé de travailler.
La grande machinerie circassienne s’est remise en marche. Certains chapiteaux ont rouvert leurs portes depuis le début de l’été, quand d’autres se préparent à la saison la plus importante dans le métier : l’hiver. Pour l'heure, les grosses compagnies tiennent le coup. Pour combien de temps ? À l’étranger, certaines ne se sont pas relevées de la pandémie, notamment en Allemagne et dans les pays scandinaves.
Mais les professionnels du cirque français traversent sans doute une crise encore plus profonde que celle liée à la pandémie : une crise d'identité, pas seulement liée à la défense de la cause animale.
Les cirques traditionnels, dans la tourmente de la cause animale
Après 15 mois de mise à l’arrêt de leur activité, les cirques traditionnels avec numéros d’animaux sauvages tentent de résister mais se heurtent à une pression efficace de la part des associations. Si la loi en faveur de la cause animale, proposée par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili est définitivement adoptée, d’ici la fin de l’année, elle devrait laisser encore cinq à huit ans aux cirques avec animaux sauvages pour s’adapter. Ce sera sans doute moins en réalité. Car les associations telles que PAZ (Paris Animaux Zoopolis) ne leur laissent aucun répit. Elles communiquent aisément auprès...
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